Un don en héritage
L'héritage des Darcer
L'auteur
MARIE CAILLET est passionnée de littérature depuis son plus jeune âge.
À 18 ans, alors qu’elle étudie en prépa littéraire, elle remporte le concours du nouvel auteur jeunesse organisé par les éditions Michel Lafon en 2009.
L’héritage des Darcer a séduit le prestigieux jury à l’unanimité. Son histoire mélange heroic fantasy, quête initiatique et romance dans un style très moderne.
Le livre
Résumé:
Lorsqu’on s’appelle Mydria, qu’on est la fille unique et chérie des puissants Siartt, et qu’on a pour objectif principal d’accéder à un pouvoir plus grand encore en épousant le prince héritier du royaume, la vie ne peut pas être ennuyeuse. Jusqu’au jour où Mydria découvre ses vraies origines. Elle n’est nullement Siartt, mais l’ultime héritière d’une dynastie renversée depuis des générations ! Horreur : à la suite de ses ancêtres, elle est tenue de se lancer à la recherche du trésor familial, recevant pour seules aides un sifflet et le Don d’Aile, cet étrange pouvoir capable de vous métamorphoser à volonté…
Le pire danger ne l’attend peut-être pas derrière l’errance, la bataille et les cloques aux pieds. Le pire danger pour un cœur confiant ne tient peut-être qu’en un seul nom : Orest.
Mon avis:
Par où commencer...
Mydria (My -prononcez « mi »- pour les intimes) est la fille des riches comtes de Siartt et son rêve est de devenir princesse car elle aime le pouvoir et malgré son âge (16ans) elle a -presque- tout d'une grande, surtout la manipulation de ses prétendants. Mais un jour, elle découvre qui elle est réellement et ça ne faisait pas parti de son plan de « conquête ». Elle décide donc de s'échapper pour fuir son destin, malheureusement, le sort en a décidé autrement.
Le roman débute avec l'origine de la légende des Darcer, cette lignée royale aux pouvoirs magiques héréditaires dont le trône fut ravit pas le peuple de La Déléane, leurs voisins avides de conquêtes.
Le dernier roi de cette lignée, Madael, a été contraint de cacher leur trésor mythique et de s'enfuir à cause de l'envahisseur afin de limiter les pertes de ses sujets, emmenant son fils dans une famille lambda, loin du palais.
Ensuite, chaque descendant de Madael « le dragon » arrivé à l'âge de comprendre cet héritage, reçoit comme par magie un sifflet d'apparence ordinaire avec la lettre que l'ancien roi leur a transmise afin d'expliquer qui ils sont et quel est leur but.
Ainsi, 2 siècles s'écoulent avant d'arriver à notre héroïne, Mydria Siartt.
En découvrant ses origines plus nobles que son rang actuel, Mydria refuse de participer à cette quête d'un trésor perdu et décide donc de s'enfuir du château de Siartt, sans provisions ni argent... Et c'est ainsi qu'elle débarque à Liett, la capitale du pays d'Edrillion, dans le but de trouver au palais son prétendant le plus acharné: Floan. Malheureusement, il est en déplacement, et Melle My n'a nul endroit où loger, c'est donc par le plus total des hasard qu'elle se rend dans une auberge des faubourgs et rencontre Orest, assassin confirmé de 19ans. Le seul but de sa soudaine générosité envers la demoiselle: le butin à la clé. C'est ainsi que commence le voyage de 8 membres la Guilde de Krud (le chef et patron de Orest) avec la jeune fille en otage. Et rien ne se passe comme prévu durant leurs péripéties.
Depuis le début de l'histoire, je n'ai pas du tout apprécié Mydria; trop « mademoiselle », trop fière, trop précieuse et si tête à claque! Elle est persuadé que le monde peut lui obéir au doigt et à l'oeil malheureusement, la réalité lui saute dessus dès son arrivée dans les faubourgs et ainsi elle se rend compte qu'il n'est pas si aisé de (sur)vivre dans le monde qui l'entoure.
Quand à Orest, il fallait se douter qu'on ne peut faire confiance à un assassin, surtout quand on s'appelle Siartt car tout n'est pas rose et l'appât du gain était trop tentant. Ce garçon est un vrai mystère durant une bonne partie du roman, telle une « huitre » (pour reprendre les dire de Mydria) il se referme à peine a-t-il commencé à se livrer. Mais il fallait se douter que sous cette carapace forgée par les années il cache une sensibilité bien dissimulée qui refait surface petit à petit. Et (comme je l'aurais parié dès leur rencontre) il va biensûr se passer quelque chose entre ces 2 là.
Le voyage de toute cette petite bande ne fut pas de tout repos; on découvre avec plaisir et autant de curiosité qu'eux les paysages inexplorés d'Edrillion, malheureusement il y a beaucoup de routine. Certes le « je t'aime, moi non plus » que nous jouent Mydria et Orest pimentent un peu le suspense de ce long périple, l'entraînement à l'escrime divertie les uns et agace parfois les autres (surtout lorsque Orest ne veux admetre les progrès de My et que celle-ci fasse son numéro) mais j'ai trouvé certains passages assez longs surtout avant l'arrivée aux ravins.
Le style est un peu hésitant au début du livre, la plume se fait plus fluide par la suite mais parfois répétitive. Il s'agit d'un premier roman, je ne vais donc pas « assassiner » l'auteure (moi même je serais incapable de créer un monde tel que le sien) mais à vouloir créer un univers fantastique dans la lignée d'Eragon ou Les Chroniques du monde Émergé, on se retrouve malheureusement avec un pays bien vite parcouru; Edrillion (comme présenté sur la carte ou via les pages du roman) paraît contenir peu de villes, est-ce un pays désert? Ce point-là aussi m'a déçue en partie car je m'attendais à de nombreuses rencontres, des villes aussi différentes les unes des autres, mais à part Siartt, Liett, les ravins d'Erlett et les Bois, il n'y a rien de bien passionnant en ce pays. Un autre point aussi qui m'a beaucoup gênée: les chapitres, tous de tailles différentes, certains de 30 pages, d'autres d'une dizaines (et même 1 de 2 pages!). Donc pour lire au soir avant de dormir (comme à mon hatitude), j'essayer de termine rmon chapitre en cours pour rejoindre Morphée... malheureusement les pages défilent et la fin ne s'annonce pas, et moi qui n'apprécie pas trop de stopper ma lecture en plein milieu d'un chapitre, j'ai dû y recourir un certain nombre de fois, très dommage...
Par contre, comment Mydria réussi à trouver « l'île au trésor » est assez surprenant, magique vu que c'est le mot. Malheureusement -nouvelle ombre au tableau- la fin, bien qu'inattendue, est décevante... Pour une fois le fait de ne pas avoir de « happy end » est quelque peu déconcertant, bon ça arrive que les héros ne gagnent pas, mais là... c'est trop plat, ça manque de saveur. Y aura-t-il une suite pour nous éclairer? Ou pour terminer cette quête d'un héritage perdu?
En résumé, un livre dont j'attendais peut-être beaucoup, un nouveau monde à découvrir mais le charme n'a pas opéré; durant ma lecture j'étais longtemps sans avis, partagée entre un point et un autre pour arriver à une fin à la saveur un peu fade.