Contes et monde moderne
L'auteur
Né en 1968 au pied des Pyrénées, Henri Courtade est biologiste. Passionné de littérature, il écrit dans des genres aussi variés que le roman historique, le thriller ou le fantastique.
Loup, y es-tu ? est son premier roman, paru le 11 septembre 2010. Il est finaliste du premier prix littéraire Géo avec Lady R., son second roman d'aventure médiéval, qui paraîtra le 14 avril 2011
Loup y es-tu?
Résumé:
Et si les êtres maléfiques des contes de notre enfance existaient réellement?
Sans doute ces créatures vampiriseraient-elles notre planète. Elles seraient de tous les génocides, manipuleraient les plus grands dictateurs. Bref, tapies dans l’ombre d’Hitler ou sous le feu des projecteurs des plateaux télé, elles auraient entre leurs mains expertes le devenir de l’humanité.
Sinistre tableau !
Si de tels êtres vivaient, il serait à souhaiter que leur alter ego bienfaisant existe également. Qu’en ce début du XXIe siècle, ces personnages merveilleux s’éveillent et décident de se battre.
Et alors, qui sait de quel côté la balance pencherait…
Mon avis:
Nous voici à la rencontre de 2 mondes, lorsque l'univers féerique des contes vient se mêler de la vie telle que nous la connaissons.
Tout commence par une liste; 4 femmes qui apparemment seraient susceptibles de renverser le pouvoir d'une autre femme de renom. Mais ces 4 jeunes filles ne le savent pas, elle ne savent rien en fait de leur réelle identité.
Ainsi, nous faisons la connaissance de Cindy Vairshoe (alias Cendrillon) et son rêve de monter sur les podiums. Isabelle de Boisjoly (alias la Belle au bois Dormant) est l'épouse d'un riche héritier, elle aime aider son prochain et part grâce à Médecins sans Frontières en Afrique, dans des camps de malades. Virginia Woolfe (alias le Petit Chaperon Rouge) est un talent prometteur du stylisme et rêve de vivre de sa passion. Quand à Albe Snösen (alias Blanche-neige), elle vit seule dans un petit appartement du Queens et est guichetière à Times Square.
Suite à la disparition tragique des 2 premières dans des incident pas si accidentels qu'on peut le penser, nous suivons la petite vie tranquille de Albe. Jusqu'au jour où cet homme de petite taille vient lui acheter 2 places pour le ballet « Blanche neige » qui se joue à Broadway. C'est le début des révélations et du vrai mystère.
Nous avons à faire à 2 femmes aux vies et aux caractères bien différents, avec pour « gardiens » 2 nains prénommés Franz Scüchtern (traduisez « Timide ») et Albert Mürrisch (soit « Grincheux ») qui ont connus bien des choses dans leurs vies et notamment les affres de la 2nde Guerre Mondiale. Face à tout ce petit monde, Marilyn Von Sydow, grande mania des médias et de la communication qui cache bien son jeu; en effet, cette « splendide créature » aime attirer l'oeil et en tire son pouvoir... c'est une sorcière malfaisante qui oeuvre depuis la nuit des temps et son seul frein au début de l'histoire: les 4 jeunes « princesses » de contes. Le pouvoir est tout ce qui l'intéresse et de par sa société elle étend ses tentacules vénéneuses dans tous les domaines, l'information surtout.
Le Traqueur aussi a suscité bon nombre de mes interrogations, je me doutais un peu qu'il ait fait parti de l'histoire de Blanche-neige mais un tel revirement de situation lors de la rencontre avec le Chaperon... waou, le pauvre. J'aurais juste aimé que, comme les autres héros, il ait eût une fin heureuse.
C'est dans ce contexte, à la frontière entre le légendaire et le quotidien, que se déroule le roman. Un savant mélange entre contes des temps passés et faits réels. On accroche très vite aux personnages principaux et on est vite pris par l'intrigue qui tourne autour de leur réelle identité. Les passages entre nouvelle vie et flash-back des vies antérieures sont un peu brutaux je trouve mais ça ne casse en rien le rythme mais, au contraire, on apprend certaines anecdotes et vérités passées qui nous éclairent sur les événements en cours. Le style de l'auteur est agréable, amusant parfois.
La fin est surprenante, un retournement de situation cocace et comme dans tous les contes il faut que « le mal périsse et que le bien soit vainqueur » (cf La belle au bois dormant version Disney). Biensur, n'est pas de princesse sans mariage, et j'avoue que celui-là je l'attendais gros comme une maison.
En résumé, un coup de coeur vraiment, tant dans l'idée même de l'histoire que par le style.
Je remercie mille fois Alf pour nous faire partager cette découverte, et je ne souhaite qu'une chose, que la fée Lecture se penche sur les prochains lecteurs!